La description
Je me souviens que cela s'écarte radicalement des conventions du genre mémoire. Chaque phrase commence “Je me souviens…” et est suivi d'un seul souvenir. La succession des souvenirs – ni chronologiques ni thématiques- qui mélangent le plus banal et le plus transcendant, le particulier et l'apparemment universel s'accumulent pour former un portrait complexe de l'enfance de l'auteur au fil des années 1940 je 1950 et l'Oklahoma, ainsi que sa vie d'artiste et d'homosexuel au fil des années 1960 je 1970 un Nova-York. Brainard lui-même a écrit: “J'ai l'impression que cela concerne autant tout le monde que moi-même. Et j'aime ça. je veux dire, J'ai l'impression d'être tout le monde. Et c'est une sensation agréable. Ça ne durera pas. Mais j'en profite tant que je peux”. La première édition, de 1970, dans un petit éditorial, vendu rapidement, et des réimpressions et rééditions élargies ont suivi avec un grand succès. Je me souviens que cela a inspiré de nombreux auteurs, parmi lesquels il faut souligner Georges Perec dans son livre Je me souviens qui est dédié à Brainard.
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